Samedi 10 avril dernier s’est tenue l’assemblée générale ordinaire de la Protection Civile d’Ille-et-Vilaine. Crise sanitaire oblige, le format « 2.0 », à distance s’imposait pour la seconde année consécutive. En présence du président de la Fédération Nationale de Protection Civile (FNPC), ce moment était l’occasion pour l’association départementale de « faire le bilan de l’année écoulée et de regarder de l’avant ».

La Protection Civile 35 très impliquée dans la lutte contre le covid-19

Pour la Protection Civile 35, l’année 2020 est bien évidemment marquée par la crise sanitaire et la mise à disposition de ses moyens auprès des autorités. « L’épidémie de covid-19 est l’une des plus grosses crises que traverse la Protection Civile depuis plus de 55 ans », indique François RICHEZ, président de la FNPC. « L’exemple de la Protection Civile 35 est marquant puisqu’elle a été présente sur des missions diverses et variées en lien avec l’épidémie ». Sa logistique et ses protocoles sanitaires ont été particulièrement remarqués sur certaines de ses missions telle que l’arrivée des trains sanitaires en gare de Rennes. F. RICHEZ a également souligné que « la capacité d’adaptation de l’association départementale est à l’image de la Protection Civile, qui a démontré sa force en restant engagée sur l’ensemble du territoire national, y compris en territoires d’outre-mer ».

Malgré l’implication importante de l’association dans la crise sanitaire, le bilan de l’année 2020 tranche avec celui des années précédentes. La baisse des activités dites ordinaires (formations, postes de secours…), engendre une diminution considérable du nombre d’heures de bénévolat : – 13 232 heures par rapport à l’année 2019. Le nombre de personnes prises en charge sur des postes de secours ou encore le nombre de personnes formées au PSC1 ont aussi chuté, respectivement de -1571 et -230 personnes. Cette évolution a des répercussions sur le bilan financier : pour 2020, la Protection Civile 35 enregistre un résultat déficitaire d’un peu plus de 14 000 €, qualifié néanmoins de « maîtrisé » vu la situation par Rodolphe CHIFFOLEAU, président départemental de l’association. « Nous avons réussi à gérer notre budget et à valoriser nos actions au juste niveau pour couvrir les frais engagés », ajoute R. Chiffoleau.

Se réinventer pour répondre présent sur les missions de demain

L'ensemble des bénévoles présents lors de cette assemblée générale découvraient le bilan de l'année 2020 à distance en visio-conférence.
L’assemblée générale 2021 “2

La Protection Civile 35, qui compte aujourd’hui 220 adhérents, a tout de même su tirer profit de cette baisse d’activité. Les confinements ont par exemple permis d’améliorer certaines procédures, comme celle en lien avec le déclenchement des moyens de l’association à la demande des autorités ou partenaires. Des formations en interne ont également pu être dispensées, à distance et en présentiel pour certaines. L’une d’entre-elles a notamment permis de former 36% des bénévoles aux missions d’assistance aux populations sinistrées. Des missions souvent assurées par la Protection Civile en Ille-et-Vilaine à la suite de violentes intempéries. Le but pour l’association est de continuer à mettre en œuvre efficacement tous les moyens dont elle dispose pour assurer la protection des population civiles, en temps de paix comme en temps de crise.
« L’enjeu de cette année est de se réinventer pour répondre présent sur les missions de demain », indique R. Chiffoleau. « Le maintien des acquis des bénévoles en matière de secourisme est primordial pour assurer la reprise de nos activités, il faut donc trouver de nouvelles manières de se former en respectant les contraintes liées à la crise sanitaire ». La Protection Civile d’Ille-et-Vilaine est également reconnue comme un organisme de formation professionnelle agréé depuis cette année, un axe dans lequel l’association compte mobiliser beaucoup d’énergie dans les mois à venir. D’autres nombreuses actions permettant de poursuivre le développement de la Protection Civile 35 ont été présentées lors de cette assemblée : recrutement de salariés, création d’une commission « transition numérique », développement de partenariats… De quoi alimenter la motivation des bénévoles, parfois mise à l’épreuve par la baisse des activités habituelles, qui sont bien souvent les principales raisons de leur engagement.